Découverte du Mexique : el Tule, Mitla cité des morts
Je reprends mon récit de notre voyage de noce au Mexique : nous sommes le 3 Novembre 2017, après avoir visité la capitale de Mexico, le site de Teotihuacan, et les villes de Puebla à Oaxaca, nous descendons donc vers le golfe de Tehuantepec avec des arrêts pour admirer el Tule (plus gros arbre du monde), visiter une fabrique de tapis tissés artisanalement, découvrir Mitla, la cité des morts, et enfin visiter une fabrique de Mezcal.
El Tule
El Tule est un cyprès géant, vieux de 2000 ans, d’une espèce rare en voie de disparition (ahuehuete). Son tronc mesure 41 mètres de haut et sa circonférence est de 42 mètres (ce qui en fait le plus grand arbre du monde, en terme de volume !). Il est aujourd’hui protégé au même titre qu’un monument national.
Il s’échappe une douce quiétude avec de beaucoup de chants d’oiseaux émanant de cet arbre gigantesque, c’est un très joli souvenir.
A coté se trouvent une église du XVIIème siècle qui parait toute petite, et un autre cyprès de la même espèce, légèrement plus petit. Ces arbres sont nombreux dans la région.
Artisanat famille de tisserands à Teotitlan del Valle
Nous faisons donc une halte dans au village de Teotitlan del valle pour découvrir les secrets de la coloration naturelle de la laine.
Selon les animaux, la laine naturelle varie du blanc au noir, avec toutes ses nuances de gris. Elle arrive brute chez cette famille, qui la nettoie, puis la brosse, avant de la filer au rouet.
Chaque nuance naturelle peut ensuite être teintée pour donner d’autres variations de couleurs, à partir de plantes ou d’insectes. Les teintes rouges sont obtenues en écrasant des cochenilles (très présentes dans les napals, cactus du Mexique, la peinture rouge de nombreux temples est aussi issue de ces insectes). La célèbre fleur œillet d’inde (présente partout pour le jour des morts) permet de créer des teintes jaunes. Les bleus sont obtenus à partir de la plante indigo, et les marrons à base de coquilles de noix. Les variations se font en ajoutant un produit rendant le pH plus ou moins acide.
Le tissage des tapis est ensuite réalisé à la main, sur un métier à tisser. Plus il y a de couleurs, de fils et/ou de motifs, plus l’œuvre demande du temps.
L’occasion pour nous de rapporter en souvenir un joli petit tapis qui ne prend pas trop de place dans la valise. Nous reprenons la route pour aller visiter Mitla.
Mitla, la cité des morts
Mitla est mon second site coup de cœur au Mexique (juste après Teotihuacan). Cette cité est très différente des autres au Mexique – et des traditionnels temples ou pyramides que l’on imagine. Ici il s’agit d’une architecture de palais, composé de grandes pièces rectangulaires, séparées par des patios (petites cours) carrés dont les murs sont très ornementés. Il y a énormément de frises et de symboles à Mitla, c’est ce qui m’a plu, en plus de l’atmosphère qui y règne (et il y a aussi moins de monde que sur d’autres sites).
La cité zapothèque et mixtèque de Mitla née suite à la chute de l’empire politique de Monte Alban. Mitla est dirigée par un grand prêtre réputé pour son don de communiquer avec les morts, ce qui effrayait tout envahisseur possible.
A la fin de cette belle journée de découvertes, nous descendons dans l’Isthme de Tehuantepec, dormir à l’hôtel Calli afin de reprendre des forces. Sur la route – surnommée « route du Mezcal » car on y trouve énormément de champs d’agaves et de fermes produisant cet alcool typique – nous nous arrêtons quelques minutes dans une fabrique de Mezcal afin d’en apprendre un peu plus sur la conception de ce breuvage.
La fabrication du Mezcal au Mexique
Le mezcal est une eau-de-vie mexicaine au caractère légèrement fumé.
Il existe autant de mezcal que de variété d’agaves, chacune donnant un goût différent. A noter d’ailleurs que la Tequila (bien connue en France) est un mezcal créé à partir d’une variété d’agave bleue que l’on trouve dans l’état du Jalisco au Mexique.
Au bout de 6 à 12 ans, lorsque le cœur de l’agave est bien mûr, après avoir coupé les feuilles, le cœur cuit plusieurs dizaines d’heures dans un four conique creusé à même le sol pavé de pierres, et recouvert de feuilles de palme, d’agaves et de terre. Cette cuisson permet de transformer l’amidon contenu naturellement dans la plante en sucre, qui après fermentation donnera de l’alcool.
Après cette cuisson, le cœur de l’agave est laissé au repos quelques jours afin qu’il refroidisse. Il est ensuite moulu afin d’en récupérer la pulpe – ici sur un disque de pierre sur lequel tourne une roue de pierre tractée par un âne ou un cheval.
Le jus est la pulpe récoltés sont mis dans de grandes cuves où l’on ajoute environ 10% d’eau, afin que les sucres se transforment en alcool par fermentation, pendant 5 à 30 jours, sous l’action des levures naturelles contenues dans l’agave.
Ce jus fermenté est ensuite distillé à deux reprises dans un alambic en cuivre. Le degré d’alcool peut alors titrer de 40° jusqu’à 55°.
Le mezcal est ensuite soit mis directement en bouteille, ou bien vieilli (entre quelques mois et jusqu’à 10 ans) dans des tonneaux en bois. Plus un mezcal est vieux, plus sa couleur est foncée, et plus il aura prit le goût du bois.
A suivre… Dans un prochain article :
Le lendemain, une embarcation nous attend pour longer le (fleuve) Rio Chiapas et admirer les animaux sauvages du Canyon del Sumidero.
La parole est à vous !
- Êtes-vous déjà allé(e) au Mexique ? ou rêvez-vous d’y aller ?
- Connaissiez-vous el Tule, Teotitlan del valle et/ou Mitla ?
- Avez-vous déjà goûté du mezcal ? Qu’en avez-vous pensé ?
Les photos sont magnifiques, ça donne vraiment envie
Merci, je vous souhaite d’aller peut-être découvrir cette région du Mexique un jour :)
J’ai tellement hâte de pouvoir reprendre les voyages … j’ai le mexique dans le viseur, mais ce fichu covid !
Hélas, oui tous les passionnés de voyages sont frustrés à cause de ce fichu covid… :(