Voyage, tourisme et évasion

Embarquez pour une croisière sur le Nil !

Du 9 au 21 Décembre 2022, l’amoureux et moi-même avons choisi de découvrir l’Égypte. Notre voyage commence par une croisière sur le Nil, avec des arrêts aux différents temples et attractions touristiques.

Temple d’Edfou

Dédié au dieu Horus (à tête de faucon), c’est le temple le mieux préservé d’Égypte. Et il occupe la 4ème place du classement de mes temples préférés d’Égypte. Je l’ai trouvé impressionnant par sa taille et son excellente conservation !

Je retiens de très jolies scènes bien conservées sur les murs intérieurs et extérieurs du temple. Le Pharaon tirant ses ennemis captifs par les cheveux devant le dieu Horus. Ou encore la bataille entre les dieux Horus et Seth (représenté sous la forme d’un hippopotame). Plein de petites salles à l’intérieur du temple vraiment très belles. Mais aussi des calèches pour y aller et pour revenir à l’embarcadère (avec un business un peu insistant auprès des touristes).

Temple de Kom Ombo

Dédié au dieu Sobek (le dieu à tête de crocodile) qui était craint des habitants, mais aussi au dieu Horus qui lui était vénéré de tous, le temple de Kom Ombo est un temple mixte, représentant l’équilibre dans la croyance (entre le bien et le mal).

Je retiens la découverte d’un « nilomètre ». Sorte de puits, système de mesure annuelle de la crue du Nil. Cela permettait au prêtre et au pharaon de l’époque de fixer la taxe (impôt à collecter) redevable par le peuple. Si la crue était trop faible ou trop importante, les récoltes ne seraient pas abondantes et donc la taxe serait moindre.

On y voit également un passage secret à l’arrière du temple, permettant aux prêtres de répondre aux pèlerins en imitant la voix des Dieux (récupérant ainsi toujours plus d’offrandes…).

On découvre également sur un mur du temple de Kom Ombo, une fresque montrant des instruments chirurgicaux qui servaient à l’époque aux prêtres médecins.

La visite de ce temple en fin de journée (avec les éclairages de nuit) apporte, je trouve, un soupçon de magie. Mais il y avait énormément de monde lors de notre visite… – à croire que tous les bateaux de croisières y jetaient leurs flots de touristes en même temps !

Nous en avons profité pour visiter le musée du crocodile momifié situé à la sortie du temple. A Kom Ombo, le crocodile est un animal sacré. On suppose que ce lieu fut choisi car la courbure du Nil y fait naturellement un « S », ce qui invitait un grand nombre de crocodiles à y stagner. Depuis la construction du haut barrage d’Assouan, il n’y a guère plus de crocodiles dans cette partie du Nil (sauf d’éventuels « animaux de compagnie » relâchés illégalement…). Vous pourrez néanmoins peut-être apercevoir des crocodiles du Nil de l’autre coté du barrage : dans le lac Nasser.

Assouan

Temple de Philae

Dédié à la déesse Isis (femme d’Osiris, représentée comme une femme avec des ailes d’oiseau), ce temple a été entièrement sauvé des eaux du Nil et reconstruit pierre par pierre par l’UNESCO.

En effet, début 1900, la construction du premier barrage d’Assouan a eu pour effet de submerger l’île de Philae et son temple environ 6 mois par an… Le temple était alors à demi immergé, il se visitait à la rame. Ma mère étant déjà venue en Égypte, il y a quelques années, m’a raconté sa visite de Philae depuis son bateau sur le Nil. :D

Après la construction du haut barrage d’Assouan (un second barrage) dans les années 1970, le temple menaçait de disparaitre entièrement sous le niveau du Nil ! L’UNESCO est intervenu durant 8 années afin de démonter et reconstruire pierre par pierre le temple de Philae sur une autre île, 20 mètres plus haut. La découpe des pierres se voit beaucoup – je trouve – cela fait perdre un peu de son « charme » au lieu. Pour la petite histoire, une seule pierre aurait été replacée à l’envers de sa position d’origine – l’erreur est humaine. ;)

Je retiens de ce temple le très joli mammisi (maison de naissance) dédié à Horus, fils d’Isis et d’Osiris. J’ai aussi beaucoup apprécié le temple d’Hathor (la déesse vache) décoré de musiciens. Et le charmant temple romain posé au bord du fleuve, dans un décor de carte postale. L’arrivée en bateau est très sympathique. Ces grandes barques colorées me rappellent celles de Xochimilco, bien loin de là… au Mexique !

Visite du haut barrage d’Assouan

La visite du haut barrage d’Assouan ne m’a pas paru spectaculaire. C’est un immense barrage visant à alimenter la totalité de l’Égypte en électricité. Cette excursion aura néanmoins l’intérêt de pouvoir admirer l’étendu du lac Nasser et des cotes nubiennes.

Balade en Felouque à voile

Ce moment du voyage fait parti de mes plus beaux souvenirs. L’instant d’une petite heure sur le Nil dans une felouque (comprenez une embarcation typique à voile). Nous avons vogué le long de l’île Éléphantine, les cheveux dans le vent, avec pour seul occupation que de profiter de chaque seconde, en observant les tombeaux des nobles sur la rive voisine.

Quelques achats dans le souk

Flâner le long de la rue principale de Sharia As Souk, le marché d’Assouan, est un souvenir inoubliable ! L’occasion idéale pour rapporter quelques produits locaux. Des épices (cumin, cannelle, paprika ou encore dooka=ras-el-hanout), des cacahouètes (pour l’apéro sur le bateau), un pendentif en argent, un scarabée d’albâtre ou encore des babouches en cuir de chameau ! :D Le jeu de négociation avec les vendeurs est plaisant.

Puis nous avons marché un peu dans la ville d’Assouan, jusqu’à la cathédrale copte orthodoxe.

Après avoir visité Abou Simbel (dont je vous parlerai dans un prochain article, celui-ci étant déjà bien assez long comme cela) ; nous avons passé pas mal de temps sur le bateau, pour remonter à notre point de départ : la ville de Louxor. Observation nocturne du ciel étoilé, de Mars et Jupiter, depuis la terrasse du bateau.

Je consacrerai également un article à part entière à la ville de Louxor et aux nombreux temples et tombeaux à y voir ! Il n’est d’ailleurs pas impossible que j’ajoute à cet autre article, les temples plus au Nord de Louxor : Abydos et Dendara (mon temple préféré !).

Affaire à suivre donc… ;)

Écluse d’Esna

Le passage de l’écluse d’Esna (à l’aller comme au retour) reste un de mes meilleurs souvenirs. Non pas pour l’écluse en elle-même, mais pour le coté théâtrale de la scène ! Imaginez le conducteur du bateau crier en arabe sur l’éclusier, tout en essayant de remettre le bateau dans le bon axe en le poussant avec sa main contre la paroi… :D Effectivement, un long bateau de croisière comme ça, ça ne doit pas être simple à manœuvrer, mais qu’est-ce que c’était drôle à vivre cette expérience !

Bon à savoir sur la croisière sur le Nil

Avant de partir faire cette croisière sur le Nil, nous avions longuement hésité entre la croisière sur un gros bateau très touristique et celle sur un voilier plus calme et luxueux (appelé dahabiyya). Au final, je ne regrette pas d’avoir opté pour le gros bateau. Pour la simple et bonne raison que toutes les dahabiyyas que nous avons croisé sur notre route étaient tractées par des petits remorqueurs. Les prix de ce type de croisière sur le Nil sont parfois 3 à 4 fois plus cher, et apparemment, aucune n’utilise la voile

Je retiens le personnel très sympathique et agréable en chambre et au service du restaurant. Les plats divers et variés du buffet toujours très réussis (attention néanmoins à votre régime :D).

Parmi les aspects moins joyeux de notre voyage sur le Nil, il y a la pollution engendrée par le tourisme (auquel nous avons participé). Il faut savoir que sur le Nil, les gros bateaux tournent non stop. Même à quai, les moteurs restent en marche, parfois des jours durant… Ce n’est pas une essence (verte) qui les alimente, c’est du diesel – soit dit en passant, nous sommes passés devant des stations services égyptiennes, les voitures roulent au SP 88 et 92. Cela explique les nuages noirs de pollution au dessus du Nil… Si vous êtes asthmatique, n’oubliez pas votre traitement ! Ici comme au Caire, l’air est parfois difficile à respirer.

Les gros bateaux de croisière sont souvent collés les uns à coté des autres aux embarcadères. Il se peut donc que pour sortir ou entrer dans vôtre bateau, vous deviez traverser un ou deux autres bateaux voisins (soyez vigilent :D ne loupez pas le vôtre ! ). Cela veut dire aussi que selon votre position à quai, depuis la fenêtre de votre cabine, vous pouvez avoir la vue sur le bateau voisin plutôt que sur le Nil ou la berge...

Sur le Nil comme partout en Égypte, le touriste est une source de revenus que tout un chacun semble impatient d’exploiter. Y compris quand vous naviguez tranquillement, des petits bateaux de marchands ambulants n’auront aucun scrupule à s’accrocher au vôtre pour tenter de vous échanger de la marchandise contre 1 ou 2€… ;)

J’arrête ici le récit du début de notre voyage en Égypte, car cela fait déjà un long pavé. Je vous retrouverai pour trois prochains articles : l’un sur Abou Simbel grand temple de Ramsès II. Un autre sur Louxor, ses temples, et les temples d’Abydos et Dendara (mon temple préféré !) plus au Nord. Enfin, le dernier sur le Caire, la ville, ses musées et les célèbres pyramides du plateau de Gizeh.

La parole le clavier est à vous !
  • Êtes-vous déjà allé(e) en Égypte ?
  • Avez-vous fait une croisière sur le Nil ? Ou aimeriez-vous en faire une ?
  • Quels temples avez-vous visité ?
  • Quels ont été vos meilleurs souvenirs ?

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