Destination Népal : que faire et voir à Katmandou ?

Du 13 au 25 Novembre 2024, l’amoureux et moi-même nous sommes envolés pour Katmandou, capitale du Népal, afin de découvrir ce pays et sa culture.
Nous sommes partis en voyage organisé par Tui (Nouvelles frontières) dans un petit groupe de 13 personnes menées par un super guide francophone qui a énormément contribué à la réussite de ce beau voyage. – Bijay Tamang, si tu passes par ici, encore un grand merci pour nous avoir fait découvrir ton pays et ses coutumes avec autant de passion et de bonne humeur. 🙏 dhanyabād

Commençons par découvrir la capitale du Népal : Katmandou !
Visite de la Durbar Square de Katmandou
Au Népal, une « durbar square » est la place principale d’une ville, où se trouvent un nombre important de temples, monuments et le palais royal. Nous avons visité la Durbar Square de Katmandou.
Sur cette place, nous avons vu :
- des masques de bhairab (incarnation effrayante du dieu hindou Shiva) devant lesquels des fidèles faisaient brûler des lampes à beurre et de l’encens,
- une statue de Mushika, un rongeur qui sert de vahana (monture) au dieu Ganesh,
- des fidèles marquant leurs fronts un tika (point rouge avec de la poudre de bois de santal) et sonnant les cloches pour réveiller les esprits,
- Les statues de Shiva et Parvati (un couple de dieux hindous).
- l’immense cour intérieure du palais royal d’Hanuman Doka,
- la kumari, une déesse vivante (que l’on avait pas le droit de prendre en photo) venue nous regarder depuis le balcon de son palais. Choisie dans la caste des orfèvres newar, la kumari doit avoir entre 3 ans et l’âge de la puberté, et présenter 32 signes distinctifs très précis, allant de la couleur des yeux à la forme des dents, en passant par le son de sa voix, ainsi qu’un horoscope favorable. Une fois pubère, la déesse vivante retourne à sa vie d’avant, et l’on recherche une nouvelle kumari. La fillette est vénéré comme l’incarnation vivante de la déesse Taleju (symbole d’énergie spirituelle féminine). Les pieds de la déesse ne doivent pas toucher le sol en dehors du palais, elle est donc transportée sur un char lors des fêtes cérémonielles. La légende dit qu’épouser une ancienne kumari porterait malheur…
- Je ne peux vous transmettre les odeurs d’encens qui se dégageaient, ni les sons métalliques de cloches ou gong entendus ou encore de tambours battus. Ils s’ajoutent pourtant à l’atmosphère si particulière des lieux spirituels du Népal.
J’ai beaucoup aimé au cours de notre voyage, que le bus nous dépose toujours un petit peu éloigné des lieux touristiques. Cela nous a permis de marcher en ville et de croiser et observer des moments de vie réelle (embouteillage, échoppes particulières, scène de marché,…), ajoutant à la magie des lieux et au dépaysement garanti !




































Durbar Square de Patan
Patan était une ville royale au sud de Katmandou, aujourd’hui les 2 citées se touchent et ne sont plus que séparées par la rivière Bagmati. Nous avons visité la Dubar Square (place principale) de Patan. Et je l’ai préféré, architecturalement parlant, à celle de Katmandou. Elle est constituée également de nombreux temples dédiés aux différentes divinités hindoues, ainsi que d’un palais royal.



























Pashupatinath, site funéraire
Nous voici face à l’un des temples les plus sacrés du Népal ! Pashupatinath est un lieu de rite funéraire. Tout bon népalais hindouhiste, souhaite finir sa vie par une crémation sur les rives de la Bagmati (rivière de Katmandou) entouré par ses proches. Nous avons eu la chance d’assister à des crémations depuis la rive d’en face. Le rituel de passage est impressionnant à voir (la famille prépare le corps avec des foulards et des fleurs, l’amène jusqu’à une table de crémation, tourne le corps plusieurs fois avant de l’y déposer, puis de l’allumer). Beaucoup de fumée s’échappe de la rive, où il peut y avoir jusqu’à 8 crémations en même temps. Les cendres terminent dans la rivière sacrée. Certains essayent d’y retrouver des bijoux ou autres objets précieux… Tous les éléments de la Nature sont présents (eau, feu, terre, air) pour le dernier voyage du défunt. Personnellement j’aurai aimé avoir ce type de rituel, très proche de la Nature, pour ma propre mort. Je trouve cette culture – et vision de la mort – très intéressante.
Il y avait beaucoup de singes sur place, ainsi que des sadhus (une ethnie à longue barbe et dreadlocks, connue pour errer, méditer et fumer de l’herbe… qui ne se laisse photographier qu’en échange de quelques roupies népalaises). On a même croisé 2 vaches sur le chemin des sanctuaires et de nombreuses représentations de lingam (pierre dressée, symbolisant le phallus de Shiva).
















Stupa de Swayambhunath, temple des singes
Direction le stupa (monument bouddhique) de Swayambhunath (le plus connu de Katmandou).
Katmandou était autrefois recouverte par un lac glaciaire dont ce stupa aurait surgit entièrement sec, flottant dans une fleur de lotus, suite à un coup d’épée d’un bodhisattva (sage bouddhiste ayant franchi tous les degrés de la perfection, sauf le dernier qui fera de lui un bouddha). Ce stupa aussi appelé « temple des singes » à cause des nombreux macaques rhésus qui colonisent ses escaliers, se situe en haut d’une colline à l’ouest de Katmandou depuis l’an 460. Vénéré par les bouddhistes et les hindous, cet important centre de pèlerinage est une des raisons de la création de la cité de Katmandou.
Il nous a fallu gravir de nombreuses marches, mais la vue sur Katmandou en valait la chandelle !
Les yeux du Bouddha se retrouvent en haut de chaque stupa de la ville, et semblent nous regarder avec bienveillance à 360°. Il s’agit d’un puissant symbole de compassion. Le point d’interrogation au niveau du nez est en fait le chiffre 1 en népalais « ek », symbole d’unité. Enfin, le troisième œil représente la clairvoyance du Bouddha.
Le dôme blanc figure la Terre. Les prêtres lancent de l’eau infusée de safran dans les arches à sa surface symbolisant les pétales de la fleur de lotus qui a donné naissance au Swayambhunath. Au dessus du dôme, se trouve une tour à 13 niveaux représentant les étapes pour atteindre le Nirvana (ou l’Éveil).
Des milliers de drapeaux de prières multicolores flottent au dessus, couverts de mantras emportés vers les cieux par le cheval du vent (allégorie de l’âme humaine représentée sur les drapeaux). Chaque couleur représente un élément naturel (Bleu – l’espace, Blanc – l’air, Rouge – le feu, Vert – l’eau et Jaune – la terre).
A la base, les pèlerins font tourner les moulins à prières en tournant autour du stupa dans le sens des aiguilles d’une montre (jamais à l’envers !) une fois, ou bien 3 tours complets ou bien 108 (nombre sacré porte-bonheur dans la culture tibétaine). Chaque moulin porte le mantra sacré (le plus connu et pratiqué/répété au Népal) « Om mani padme hum » (= Salut au joyau dans le lotus). Mantra de la compassion. Certain font le tour en roulant des perles de prière sur un mala (sorte de collier ou chapelet chez nous chrétiens). Chacune des 108 perles leur permet de compter les mantras qu’ils récitent ou répètent en méditant.
Chaque moulin à prière renferme en son cœur un rouleau de papier ou de tissu où est inscrit un mantra « om mani padme hum ». Selon la croyance populaire, l’action de faire tourner le moulin purifie le karma (destinée). Le même mantra est martelé ou peint à l’extérieur du moulin.

































Stupa de Bodhnath, le 2ème plus grand du monde !
Ce magnifique et immense stupa (monument bouddhique) mesure 40m de haut et 100m de circonférence ! (Le premier et plus grand stupa du monde serait en Birmanie).
Chaque jour, un flot ininterrompu de pèlerins encercle le stupa sous une nuée de drapeaux de prière flottant au vent sous le regard bienveillant du Bouddha depuis la flèche centrale dorée. Il est assez impressionnant – et beau – de ressentir toute la spiritualité qui se dégage des lieux, en participant à la ronde autour du stupa en faisant tourner les moulins à prière.
Pour certaines fêtes de la pleine lune notamment, des moines effectuent des danses masquées « chaam » dans les monastères des environs.






















Thamel, le quartier sûr pour les touristes
Durant tout notre séjour à Katmandou, nous avons séjourné dans un hôtel du quartier touristique de Thamel. Ce quartier est sûr et sécurisé pour les touristes. Sous les recommandations de notre guide, nous nous sommes même aventurés à sortir le soir dans ce quartier animé. Nous avons eu la chance d’observer une célébration de la Pleine lune autour d’un autel devant un temple. De nombreux magasins proposent de jolis souvenirs à prix abordables dans Thamel (malas, cloches, drapeaux, moulin à prière, sel rose de l’Himalaya, bols chantant tibétains, cachemires, pierres, encens, vêtements, masques, statuettes,…). De bons restaurants sont aussi présents, de quoi déguster de délicieux « momos » spécialité népalaise, sorte de raviolis vapeur avec une farce salée ou sucrée (chocolatée :P). Nous vous recommandons Momo Hut (sur Narshingh Chowk).









Bien que notre voyage au Népal ne soit pas fini – je vous laisse ici – espérant que vous avez passé un agréable moment à (re)découvrir Katmandou. Et je vous donne rendez-vous dans un prochain article pour continuer notre voyage vers Namobuddha, Pokhara puis le parc National du Chitwan.
On parlera de la monnaie locale et des différents dieux une prochaine fois, il y a jusqu’ici beaucoup trop de photos et d’informations. ;)
Namaste 🙏
La parole le clavier est à vous !
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